In & out, je relis les lettres de Van Gogh à son frère Théo (éditions Grasset, Paris, 1972).
La première de ces lettres date d'août 1872. Nous sommes juste après l'irruption de la Commune et Van Gogh qui signera souvent de son seul prénom Vincent - où l'on peut entendre, qui sait ?, le sang ardent et les ivresses nécessaires que procure le pinard -, ne sait pas encore qu'il va devenir un grand peintre, comme dit le bœuf social.
L'homme à la pipe et à l'oreille cassée sera cette comète (une existence d'à peine quarante années, et je pense à Arthur R.) qui bouleversera durablement la trajectoire mémorielle de la peinture ainsi que la façon qu'aura l'œuvre picturale de capter l'œil.
Tenez, vous ne savez pas quoi faire ?, je vous propose d'alterner, presto, la lecture de ces lettres avec la lecture du puissant texte d'Antonin Artaud, Van Gogh ou le suicidé de la société (éditions Gallimard, dans l'agréable collection Quarto, Paris, 2004) : vous m'en direz des nouvelles...