Fan. Je suis, je le confesse, un amateur indéfectible de westerns.
Une vraie, bonne confession dans les formes s'impose de temps à autre, non ?
Le western movie, c'est le monde shakespearien - le monde simplement humain - permanent comme le cinéma du même nom, une scénographie incarnée par des caractères, des tempéraments, des natures, pleine de bruit et de fureur, pendant une heure et demie, au dénouement, en général, à la félicité parfaite.
J'aime les Indiens, eux d'abord, leurs couleurs et leur honneur, les paysages de l'Ouest américain ensuite, les cow-boys enfin et leurs inlassables jeux de lassos.
Voir et revoir The Big Sky (Howard Winchester Hawks, 1952 - le titre anglais est d'une splendeur évocatrice alors que le titre français, La Captive aux yeux clairs, beau titre, certes, affadit cependant le propos), Rio Bravo (toujours Hawks, 1959), Gun Fight at the O.K. Corral (John Sturges, 1957), Winchester '73 et The Far Country - Je suis un aventurier (Anthony Mann, 1950 et 1954), Colorado Territory - La Fille du désert (Raoul Walsh, 1949) ou encore Jeremiah Johnson (Sydney Pollack, 1972)
Mais, pour moi, le scénario par excellence, mon préféré, est celui où l'on assiste à l'arrivée d'un cavalier sans identité, car il a connu toutes les identités - la figure du "Man-With-No-Name" interprétée, entre autres acteurs, par un Clint Eastwood impavide -, venu de nulle part, qui traverse a little town pour régler un compte, une affaire, une dette, un litige et faire triompher le droit tout en créant les conditions d'un nouvel ordre potentiel avant de retourner vers un ailleurs indifférencié : un homme, un lieu et une action.
Clap de fin.