29 novembre 2010 1 29 /11 /novembre /2010 11:00

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Ce quartier de Montparnasse où j'ai tant marché - mes semelles connaissent, à bout de souffle, les quatre saisons de la rue de Rennes (cette civette rouge et or, les fins cigares de Hollande, elle a disparu), du boulevard Raspail (Jean-Paul Sartre, sa silhouette en S), du square Notre-Dame-des-Champs (fantôme d'Ernest H.), de la rue du Cherche-Midi (recherche de la base et du sommet), de la rue du Regard, de la rue Campagne-Première :

 

- C'est vraiment dégueulasse 

- Qu'est-ce qu'il a dit ? 

- Il a dit : "Vous êtes vraiment une dégueulasse" 

- Qu'est-ce que c'est dégueulasse ?,

 

de la rue Vavin (le pain, le vin, les fromages ), de la rue Bréa, de la rue de la Grande-Chaumière (les peintres anthroposophes), de la rue Jules-Chaplain (le petit cinéma, là, à droite, les films de Jacques Doillon, l'entrée dans le gouffre des années 70), de la rue d'Odessa (le magasin de jouets, ses mobiles en bois peint dans la vitrine), de la rue Froidevaux (La Maison des Bibliothèques...), du passage d'Enfer, et le retour sur le boulevard dans la clarté du temps intemporel.

 

Une de mes haltes favorites était un bistrot à deux tables face à la gare. Le café y était bon, les conversations itou, ça sentait le Cantal et le tabac à pipe. Nous avions du temps dans le Temps.

 

Englouti, le troquet.

 

Où était-il déjà ? Rue du Départ ou rue de l'Arrivée ?

 

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