Ah, œcuménique...
Sous le porche vénitien de l'église de tous les saints, Chiesa di Ognissanti, lecture à voix haute :
« Qu’il me baise des baisers de sa bouche !
Car ton amour vaut mieux que le vin,tes parfums ont une odeur suave ;
ton nom est un parfum qui se répand ;
c’est pourquoi les jeunes filles t’aiment.
Entraîne-moi après toi !
Nous courrons !
Le roi m’introduit dans ses appartements...
Nous nous égaierons, nous nous réjouirons à cause de toi ;
nous célébrerons ton amour plus que le vin.
C’est avec raison que l’on t’aime.
Je suis noire, mais je suis belle, filles de Jérusalem,
comme les tentes de Kédar, comme les pavillons de Salomon.
Ne prenez pas garde à mon teint noir :
C’est le soleil qui m’a brûlée.
Les fils de ma mère se sont irrités contre moi,
ils m’ont faite gardienne des vignes.
Ma vigne, à moi, je ne l’ai pas gardée.
Dis-moi, ô toi que mon cœur aime,
où tu fais paître tes brebis,
où tu les fais reposer à midi ;
car pourquoi serais-je comme une égarée
près des troupeaux de tes compagnons ?
Si tu ne le sais pas, ô la plus belle des femmes,
sors sur les traces des brebis,
et fais paître tes chevreaux
près des demeures des bergers. »
Les passants se retournent. Bon signe.