20 janvier 2016 3 20 /01 /janvier /2016 07:00

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Toujours les sacrées coïncidences...

 

 

La télévision franco-centrée rediffuse ce film d'autrefois, La Traversée de Paris.

 

À nouveau, je m'y replonge avec plaisir. Le tandem Gabin-Bourvil fonctionne à merveille.

 

La scène chez le cabaretier vilain, bien sûr, et la réplique d'anthologie lancée dans ces circonstances par le peintre Grandgil. Du culot ? Du courage !

 

Ça me revient : Béatrice Arnac qui joue le rôle d'une prostituée n'est autre que la petite-fille de l'anarchiste haut en couleur Alphonse Gallaud de la Pérouse, autrement dit Zo d'Axa, lui-même descendant de l'illustre navigateur.

 

Après la projection, je fonce au milieu des livres. Je savais bien que j'allais mettre la main sur quelque chose.

 

Et voilà :

 

« On vous trompe. On vous dit que la dernière Chambre composée d’imbéciles et de filous ne représentait pas la majorité des électeurs. C’est faux.

Une chambre composée de députés jocrisses et de députés truqueurs représente, au contraire, à merveille les Électeurs que vous êtes. Ne protestez pas : une nation a les délégués qu’elle mérite.

Pourquoi les avez-vous nommés ?

Vous ne vous gênez pas, entre vous, pour convenir que plus ça change et plus c’est la même chose, que vos élus se moquent de vous et ne songent qu’à leurs intérêts, à la gloriole ou à l’argent.

Pourquoi les renommerez-vous demain ?

Vous savez très bien que tout un lot de ceux que vous enverrez siéger vendront leurs voix contre un chèque et feront le commerce des emplois, fonctions et bureaux de tabac.

Mais pour qui les bureaux de tabac, les places, les sinécures si ce n’est pour les Comités d’électeurs que l’on paye ainsi ?

Les entraîneurs des Comités sont moins naïfs que le troupeau.

La Chambre représente l’ensemble.

Il faut des sots et des roublards, il faut un parlement de ganaches et de Robert Macaires pour personnifier à la fois tous les votards professionnels et les prolétaires déprimés. »

 

Et le reste à l'avenant.

 

Jadis, on criait « Salauds de riches ! »

 

« Salauds de pauvres » ? Plus possible aujourd'hui au règne de la misère tous azimuts qu'adoube le conformisme usuel.

 

 

 

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