Le français est langue royale, il n'y a que foutus baragouins tout autour...
Un jour, sur les bords de Loire, au milieu de mille choses, j'ai relevé cette déclaration épicée.
(Aïe !, je viens de citer Louis-Ferdinand Céline, je vais encore me faire bien voir. Je ne suis pas à un paradoxe près, c'est mon style).
Oui, bien sûr, Bagatelles pour un massacre (1937) est une détestation, son procès a été fait. Mais doit-on, au nom du politically correct décrété par les petits juges, s'interdire de lire Voyage au bout de la nuit (1932) ou Entretiens avec le professeur Y (1955) ? Flagellation toxique.
Sur l'une des poutres de mon atelier, ces vers de Jean de La Fontaine, transmis par mon grand-père, perfection limpide de la langue française et invitation à la vie voluptueuse (Les Amours de Psyché et de Cupidon, 1669) :
J'aime le jeu, l'amour, les livres, la musique,
La ville et la campagne, enfin tout ; il n'est rien
Qui ne me soit souverain bien,
Jusqu'au sombre plaisir d'un cœur mélancolique.
Qu'ajouter ? Royal, non ? :