14 novembre 2010 7 14 /11 /novembre /2010 10:45

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Parmi les trois livres sur l'île déserte : les Essais.

 

J'aime beaucoup ce fier portrait de Michel de Montaigne (eh oui, Montaigne a un prénom...) que l'on peut voir, mieux, admirer au musée Condé à Chantilly.

 

Dans la resserre en châtaignier de ma  bibliothèque - la forme de ma bibliothèque est ronde et n’a de rectiligne que ce qu’il faut à ma table et à mon siège et elle m’offre dans sa courbe, d’un seul regard, tous mes livres rangés sur cinq rayons tout autour (Essais, III,3) -, une reproduction de ce portrait me salue chaque fois que je franchis le seuil de ma librairie

 

Les jours de ciel gris-battant - j'invente cet adjectif au débotté, Montaigne aurait agi mêmement qui eut le courage de laisser tomber les charges publiques pour s'en aller lire les lignes du monde -, il m'arrive, et, en général, il m'arrive beaucoup de choses, de me replonger dans le bel éloge que Maurice Merleau-Ponty adresse à Montaigne (Lecture de Montaigne in Éloge de la philosophie, Gallimard, 1960).

 

Ce sont les derniers mots de cet essai des temps modernes que je préfère : Il a cherché et peut-être trouvé le secret d'être, dans le même temps, ironique et grave, libre et fidèle.

 

En compagnie de Montaigne, l'un des meilleurs esprits de toutes les époques et de tous les climats, l'île ne sera jamais plus déserte.

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