Entendez : je suis un visiteur des paysages bibliques.
Ainsi, et c'est de propos délibéré que je commence par cet aspect des choses, les descriptions scripturaires de ce l'on appelle communément la géographie de la Terre sainte sont, pour moi, un enchantement.
Conférence à Paris. Public a priori avisé. Des universitaires dans les rangs. On m'avait prévenu, du sérieux, du lourd...
Incise au cours de laquelle je glisse, si besoin, que les élévations naturelles (collines, monts et montagnes) sont vagues de la terre et autres réflexions du même acabit, c'est-à-dire, de mon point de vue, riches de développements potentiels. Silence dans la salle. Nous n'en étions pas encore aux saints. Bref coup de sonde (Galilée, mont Thabor, Guethsémani, quésaco ?) : un auditeur sur dix, guère plus, a ouvert une bible dans son existence - et un atlas d'école primaire ! Et ça (ce troupeau en déshérence ce soir-là) se permet, en d'autres circonstances, de vous donner des leçons de savoir-vivre ! You must be joking !
Vous n'avez rien à faire ? Commencez par l'un des commencements. Par exemple, les Évangiles, le Cantique des Cantiques. Ou le Paradis. Pas les rites et les rituels, les textes. Parfums, enveloppements, douceurs.
Laissez-vous porter par le mouvement des choses et les intentions de la langue : les deux pieds sur terre vous retrouverez.