18 janvier 2017 3 18 /01 /janvier /2017 07:00

File:Robert Louis Stevenson, his family and Samoans, and the band of HMS Tauranga at Vailima, ca. 1890.jpg

 

Neige et pluie mêlées.

 

Musée de la Marine. Toutes les voiles de mon enfance.

 

Des orages, des vents fous, de l'aventure.

 

De longues plages méditatives aussi.

 

Repense à Robert Louis. Le conteur loquace sous la frondaison au lointain Vailima :

 

« Nous laissâmes porter le long de la côte. Sur tribord retentissaient les explosions du ressac ; des oiseaux volaient en péchant sous la proue ; nul autre bruit ou signe de vie, humaine ou animale, sur tout ce côté de l’île. Aidé par son élan et par la brise mourante, le Casco rasa des falaises, découvrit une crique où se montrait une plage avec quelques arbres verts, et la dépassa, piquant dans la houle. Les arbres, de notre distance, auraient pu être des noisetiers ; la plage, une plage d’Europe, dominée par des montagnes modelées en petit d’après les Alpes et revêtues de bois d’une taille guère plus élevée que notre bruyère d’Écosse. De nouveau, la falaise s’entrebâilla, mais cette fois avec une entrée plus profonde, et le Casco, serrant le vent, se glissa dans la baie d’Anaho. Le cocotier, cette girafe végétale, si gracieusement dégingandé, si exotique pour un œil européen, se pressait en foule sur la plage et grimpait en festons sur les pentes abruptes des montagnes. Des hauteurs âpres et nues enserraient des deux côtés la baie, que fermait vers l’intérieur un entassement de collines éboulées. Dans chaque crevasse de cette barrière, la forêt trouvait un asile, juchée et nichée comme des oiseaux dans une ruine, et, tout au haut, sa verdure émoussait les lames de rasoir des crêtes. »

 

Grâce à une embarcation de fortune, j'y suis pour quelques jours.

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